Vieilles Charrues 2008 (2/3)

La suite de mes aventures au festival des Vieilles Charrues, qui commence ici. Ce billet est un poil plus balèze que le premier, alors bon courage...

Samedi s'annonçait comme la plus grosse journée du festival. Que des choses biens qui s'enchaînent, pas de pause possible. Au programme : Yelle, Camille, Duffy, Étienne Daho, Dub Inc, Gad Elmaleh, Zebramix, Matmatah et Gossip, ouf.

Samedi, libérez Bob l'éponge !

On commence donc très fort avec Yelle !... Et non, ce n'est pas du second degré, c'était réellement super marrant. Je vous l'accorde, en dehors des tubesques Je Veux Te Voir et À Cause Des Garçons, rien de fantastique. Reste qu'une version hard rock de Je Veux Te Voir, pour le rappel, ça déchire tout.

Ensuite, vite, direction la scène d'en face pour voir Camille. Sans surprise, ce concert était... expérimental... et carrément génial. Y'a pas à dire, elle fait vraiment des trucs incroyables avec sa voix, le tout accompagné par des instruments tous plus improbables les uns que les autres. Et puis, une artiste capable de se faire traiter de salope par 55 000 personnes, en cœur et en rythme, franchement ça vaut le coup d'œil, et d'oreille.

Nouveau changement de scène, pour voir Duffy ! LE concert que j'attendais le plus, en fan de la première heure. Elle arrive sur scène, chemisette blanche et mini short old school, et entame Syrup & Honey... La classe. Et puis bon, les morceaux s'enchaînent, entrecoupés de quelques mots (à propos des chansons justement), pour arriver très très vite au génialissime Mercy, qui marque la fin du spectacle. C'était bien, mais... Le problème, quand on reconnait toutes les chansons dès les deux premières notes, c'est qu'on n'est pas surpris. Et de la surprise, c'est ça qu'il manquait. Paradoxalement, j'en suis sorti un peu déçu. C'était trop "comme sur le CD". Enfin bon, on mettra ça sur le compte de la jeunesse.

Ensuite, dilemme : il y a Étienne Dao qui commence sur la scène d'en face, ensuite viennent Dub Inc et Gad Elmaleh, et il va bien falloir qu'on mange un jour... Boarf, tant pis pour Étienne Daho. Après une bonne paire de crêpes et un café (non je n'ai pas bu QUE de la bière), nous voilà devant Dub Inc. Pas pour longtemps cependant. Étant donné le peuple rameuté par la seule présence de môsieur Elmaleh, nous repartons illico presto, histoire d'être le plus proche de la scène (celle de Gad, hein) possible... c'est à dire à une bonne centaine de mètres.

Bon alors forcément, il est drôle (c'est son boulot quoi). La plupart des sketchs étaient plus ou moins connus et, chose étonnante à priori, il y avait beaucoup de passages musicaux, surement pour coller au cadre. Mais rien à dire, que ce soit au piano, à la guitare ou même au tamtam (sur la guitare), il gère bien son truc. Cependant, il y a quand même eu quelques hics. Premièrement, les mecs de la réalisation (pour la diffusion sur les écrans géants) sont habitués à filmer des musiciens. Or un spectacle comique, ça n'a rien à voir, et là, il était parfois souvent impossible de capter les mimiques et autres grimaces de Gad. Deuxièmement, le public. Un public de festival n'est décidément pas un public de salle de spectacle. Si le second a tendance à se tenir à carreau, rigolant quand il faut rire et applaudissant quand il faut applaudir, le premier est littéralement intenable. Un public de festival (même de concert en général), quoi qu'il arrive, ça veut participer. Au moindre petit truc, tout le monde se met à gueuler et à taper dans ses mains. Et si des musiciens peuvent s'imposer en balançant du gros son, ben un mec tout seul sur scène, il peut rien faire... Et ça, Gad Elmaleh l'aura appris à ses dépends. En bon professionnel, il a quand même improvisé toute la fin, voir toute la seconde moitié du spectacle autour de la libération de Bob l'éponge. Bref, il n'a pas pu faire ce qu'il avait prévu (dommage), mais il s'en est tout de même super bien sorti.

Voilà voilà. Bon ensuite, place au Zebramix... enfin, à une bonne bière. En effet, j'étais déjà le seul à vouloir voir DJ Zebra, et sa prestation étant à 200 lieux de ses bootlegs habituels, nous ne l'avons écouté que d'une oreille. Dommage, avec Camille et Yelle dans le coin, ça aurait pu être génial, m'enfin...

Mine de rien, il sera bientôt l'heure. L'heure pour Matmatah de monter sur scène... LE dernier concert de Matmatah quoi ! Non mais rendez-vous compte, on est en Bretagne (le berceau du groupe, pour les incultes), et on va voir Matmatah... pour la dernière fois ! J'veux dire, les chances pour qu'il y ait un mec dans le public qui n'ait jamais secoué la tête comme un fou sur Lambé An Dro sont infimes. Ça va être de la folie !... Ou pas. Ils jouent mais... Hého, on est là, p'tain ils nous ont pas vu ou quoi ? Ils nous balancent leurs morceaux à la mitrailleuse, sans un mot. Ah si, à un moment, le chanteur a dit que les politiciens étaient vraiment trop méchants. Et puis on a beau gueuler comme des malades, ils ne joueront pas l'Apologie, un point c'est tout. Et puis voilà, c'est la fin. On nous passe une vieille chanson d'adieu et un montage fait avec Paint sur les écrans géants, et pouf plus rien... C'était pas terrible, dommage.

Heureusement, après, il y a Gossip qui, en ce qui me concerne, rattrape superbement le coup. La chanteuse est absolument énorme, dans tous les sens du terme (trop facile). À cette heure tardive, aucun problème, ça réveille...

Enfin pas assez visiblement, car la fatigue commence à se faire sentir. Il est temps d'aller faire dodo. Nous partons pendant le rappel, histoire de marcher jusqu'aux tentes en musique. La soirée n'était cependant pas finie pour tout le monde, puisque j'ai dû essuyer les assauts d'une nana bourrée en chemin... Ça m'apprendra à traîner derrière.

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